Fatma Mseddi : notre rôle est purement consultatif

L’activiste politique et ancienne députée Fatma Mseddi est intervenu, lundi 20 juin 2022, dans l’émission One to One sur Jawhara Fm, où elle a déclaré : « Le brouillon de la constitution sera présenté au président de la République cet après-midi ».
A ceux qui accusent les participants aux réunions des commissions chargées de rédiger la constitution d’avoir donné leurs aval pour une constitution dont ils ne savent rien, Mme Mseddi a répondu comme suit : « Nous connaissons très bien les grandes lignes de la nouvelle constitution, nous les avons examinées pendant les trois réunions qui ont eu lieu jusque-là. Nous sommes aussi tombés d’accord sur un certain nombre de points et nous espérons que le président de la République prenne en considération ce brouillon car au final notre rôle est purement consultatif. Et sur ce point précis, je pense ne pas me tromper en assurant que la philosophie du texte restera telle que élaborée par les commissions ».
Dans son discours Mme Mseddi a aussi salué la rapidité et la précision du travail des commissions consultatives et a rappelé que la dernière constitution de 2014, a demandé trois ans et des millions de dinars pour sa rédaction.
Durant l’émission l’ancienne députée a, en outre, révélé le contenu des deux premiers articles de la constitution. Elle a en effet déclaré : « L’article premier traitera les problèmes économiques et sociaux du pays. Le deuxième déterminera les grandes lignes de la politique de l’Etat et évoquera les droits et libertés ».
Pour ce qui est du nouveau système de gouvernance qui sera proposé, l’ancienne députée a révélé qu’il sera : présidentiel, avec un Etat libéral et social.
Concernant les défections de plusieurs partis et organisations nationales dans les réunions, l’ancienne députée a souligné que cela était prévisible. « Qu’Ennahdha ou le PDL soient absens nous le savions déjà, mais pour l’UGTT cela a été une surprise », a-t-elle assuré.
Lors de son interview, l’activiste politique a aussi expliqué qu’avec la constitution de 2014, le pouvoir s’est effrité. « Avec ce nouveau texte nous avons essayé de reconcentrer le pouvoir entre les mains du peuple et c’est le peuple qui désigne son représentant, lequel doit appliquer le programme pour lequel il a été élu », a finalement assuré Fatma Mseddi.
S.A
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