Faouzi Ben Abderrahman donne une leçon aux députés répressifs

L’ancien ministre Faouzi Ben Abderrahman a réagi, vendredi 22 novembre 2024, à l’initiative parlementaire visant à lutter contre la migration des compétences tunisiennes. Dans un post publié sur les réseaux sociaux, il a exprimé son opposition à l’idée d’imposer une compensation financière aux jeunes talents désireux de quitter le pays.

« Ceux qui cherchent à empêcher les jeunes de quitter le pays en leur imposant une telle compensation perpétuent une mentalité autoritaire qui prédomine dans une grande partie de notre société. Ce phénomène est symptomatique d’une société qui a perdu ses repères et ses principes, une société où ceux qui accèdent à un pouvoir, même minime, se transforment en autocrates pressés de nuire aux autres. Est-ce la conséquence d’un système éducatif défaillant ou bien les vestiges de siècles de décadence ? », a souligné l’ancien ministre.

Il a ajouté que « la bénédiction populaire de la tyrannie est tout aussi pathologique, alimentée par un sentiment de marginalisation et d’échec social ». Pour lui, il aurait été plus pertinent que les parlementaires se concentrent sur les opportunités que l’État offre aux jeunes et sur la manière dont il répond à leurs aspirations. Il les a invités à se pencher sur les nombreuses études existantes sur ce sujet.

De son côté, le député Fakhreddine Fadhloun, président de la commission parlementaire de l’éducation, de la formation, de la recherche scientifique, des jeunes et du sport, a indiqué qu’une initiative parlementaire était en préparation pour contrer la migration des compétences tunisiennes.

Il a souligné : « Il n’est plus possible de continuer ainsi. De nombreux médecins et ingénieurs, qui ont coûté cher à la société tunisienne, ont quitté le pays, et d’autres nations bénéficient désormais de leur expertise. Il est grand temps d’agir. Cette initiative n’a pas pour objectif d’empêcher les Tunisiens de chercher un emploi à l’étranger, mais il est essentiel que le pays récupère ses investissements. Pourquoi ne pas envisager de rembourser une partie de la formation reçue ? »

M.B.Z