Enseignement supérieur: 100 millions de dollars de la Banque mondiale

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale (BM) vient d’approuver un projet de 100 millions de dollars (environ 316 millions de dinars), visant à améliorer l’employabilité des étudiants tunisiens et à renforcer la qualité et la gouvernance de l’enseignement supérieur et des institutions de recherche scientifique, en Tunisie, d’après un communiqué, publié ce vendredi par la Banque mondiale.
Ce projet, approuvé jeudi, vise à doter les étudiants des compétences et des connaissances essentielles pour répondre aux exigences du marché du travail, tout en soutenant les réformes en cours, dans l’objectif d’améliorer la gestion des universités et de renforcer leur partenariat avec l’industrie.
Le projet intitulé « Renforcement de l’enseignement supérieur pour l’innovation, la résilience et l’employabilité » (RESPIRE) s’articule autour de deux composantes clés.
La première vise « à améliorer les programmes d’études, en renforçant leur qualité, leur pertinence et leur accessibilité dans les secteurs à forte demande, tout en veillant à moderniser les campus ainsi qu’à promouvoir les partenariats avec les employeurs, afin d’optimiser le recrutement des diplômés » précise la Banque.
La seconde composante consiste « à renforcer la gouvernance universitaire par l’amélioration des systèmes, la transformation numérique et l’assurance qualité, afin d’établir une base solide pour le succès du projet ».
«RESPIRE s’appuiera sur ces acquis, en alignant davantage l’enseignement supérieur sur l’évolution des besoins du marché du travail, en visant 85 programmes accrédités et en soutenant au moins 145.000 étudiants et membres du corps enseignant, d’ici 2030», a affirmé Himdat Bayusuf, spécialiste senior de l’éducation et chef d’équipe du projet, dont les propos sont rapportés, dans le communiqué de la BM.
RESPIRE s’appuie, par ailleurs, sur le succès du projet d’enseignement supérieur pour l’employabilité (PromESsE) pour renforcer davantage le recrutement des étudiants et renforcer la gestion de l’enseignement supérieur.
Pour rappel, PromESsE avait bénéficié, à son achèvement fin 2024, à plus de 22.000 étudiants, en introduisant de nouveaux programmes diplômants, certifications et centres de carrière, tout en obtenant des accréditations internationales pour quatre écoles de médecine et d’ingénieurs.
La Banque mondiale estime que bien que « la Tunisie ait réalisé des avancées significatives dans l’amélioration de la qualité et de la pertinence de l’enseignement supérieur », « des défis persistent, en particulier le chômage des jeunes et la durée de la transition vers le marché du travail, exacerbés par un secteur privé qui peine à créer suffisamment d’opportunités d’emplois hautement qualifiés.
Des obstacles structurels, notamment l’inadéquation des compétences et les lacunes dans l’apprentissage en milieu professionnel, entravent davantage les perspectives d’emploi ».
C’est dans ce contexte, que s’inscrit le lancement de ce projet, dont la finalité est de « s’adapter efficacement aux grandes tendances mondiales, tels que la digitalisation et le changement climatique »; ce qui impose « d’investir de manière durable dans les savoir-faire liés à la transition écologique, aux technologies numériques et à l’éducation à la santé ».
« Ces domaines sont essentiels pour doter les diplômés des compétences nécessaires à de futures opportunités économiques et pour assurer la compétitivité sur un marché du travail en évolution rapide », lit-on dans le communiqué de la Banque mondiale.
(TAP)
lien sur site officiel