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Drame de Djerba : le FTDES appelle l'État à se montrer solidaire des familles endeuillées

Drame de Djerba : le FTDES appelle l’tat se montrer solidaire des familles endeuilles

 

Suite au drame de Djerba qui a fait quinze victimes dont des enfants en bas âge et seize disparus, le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) a exprimé sa solidarité avec les familles des victimes dans cette tragédie humaine en leur présentant ses sincères condoléances, tout en espérant de retrouver vivants les disparus.

Dans un communiqué daté de mardi 1er octobre 2024 et signé par son président Abderrahmane Hedhili, l’organisation a appelé « l’État et ses institutions à se montrer solidaires des familles endeuillées par la perte d’un être cher et à éviter les discours stigmatisant et criminalisant à l’égard des victimes, des survivants et de leurs familles ». Elle s’étonne que la Direction générale de la Garde nationale s’est contentée de publier un bref communiqué sans fournir ni des informations détaillées et actualisées à toutes les familles et à l’opinion publique nationale, ni de soutiens psychologiques et moraux aux survivants.

Le FTDES réclame au gouvernement tunisien de divulguer les chiffres relatifs aux opérations de migrations illégales déjouées et au nombre de migrants interceptés et d’en informer régulièrement l’opinion publique nationale, et de ne pas se contenter de les communiquer à la partie italienne, qui les publie à la place des institutions publiques tunisiennes.

Il réaffirme la nécessité de démanteler les réseaux de migrations illégales et de revoir les voies de coopération actuelles avec l’Union européenne, qui privilégie les approches sécuritaires, confisque le droit de circuler et adopte des politiques de fermeture des frontières pour freiner l’immigration irrégulière sans approches globales de développement qui permettent d’atteindre la dignité et la justice sociale.

En outre, le forum met en garde contre le danger de poursuivre les mêmes politiques économiques et le danger que de larges pans de la société tunisienne se sentent frustrés et sans perspectives de dignité, de liberté, d’emploi et de justice sociale, ce qui crée un environnement répulsif qui renforce le désir d’émigrer.

 

Lundi 30 septembre, une embarcation transportant une majorité de migrants irréguliers tunisiens a sombré au large de Djerba, faisant quinze victimes dont des enfants en bas âge et femmes ainsi que seize disparus.

Réagissant à ce drame, le président de la République, Kaïs Saïed a convoqué le ministre de l’Intérieur et a évoqué une opération « étrange » dans le contexte actuel. Il a souligné que « l’île de Dejrba n’a jamais été un point de départ pour les embarcations clandestines », ajoutant que « plusieurs rescapés qui ont rejoint la côte à la nage ont raconté vivre dans des appartements meublés dont le loyer hebdomadaire avoisinait les 1.200 DT ». Une déclaration qui a suscité l’indignation, face à l’approche toujours complotiste dont a fait montre le président alors que des Tunisiens sont morts et d’autres portés disparus.

 

Mardi 1er octobre 2024, le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Médenine, Fathi Baccouche, a indiqué que le ministère public avait autorisé l’arrestation de quatre personnes soupçonnées d’être des intermédiaires qui se trouvaient parmi les migrants.

 

I.N.


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