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Dhaoui Midani : un prix de douze dinars pour le litre d’huile d’olive est inacceptable

Dhaoui Midani : un prix de douze dinars pour le litre dhuile dolive est inacceptable

Le président du Syndicat des agriculteurs de Tunisie (Synagri), Dhaoui Midani, est revenu, lundi 16 décembre 2024, sur le plateau de Midi Show avec Amina Ben Doua, sur la crise secouant le secteur de l’huile d’olive  affirmant que le syndicat soutenait toute action allant dans l’intérêt du secteur agricole. 

Dhaoui Midani a souligné que le secteur fait face à des défis majeurs, notamment la fixation des prix, la pression sur la production en raison des coûts élevés et l’absence d’une vision claire pour soutenir le secteur. Dans ce sens, il a tenu à noter que le discours des autorités officielles, appelant à des solutions rapides pour la crise de l’huile d’olive, est en total décalage avec la réalité. « En réalité, la situation ne fait que se compliquer davantage, avec des prix qui continuent de chuter jour après jour », a-t-il déploré. 

Il a ajouté que le syndicat a, déjà, proposé de réserver une quantité d’huile pour le marché local, par le biais de mécanismes établis par l’État. « Nous ne demandons pas une augmentation des prix qui accablerait le consommateur tunisien, mais nous exigeons que justice soit faite pour les agriculteurs », a-t-il déclaré.  

Et de poursuivre : « En tant que producteurs, nous ne pouvons pas accepter un prix de douze dinars le litre d’huile d’olive. Ce prix représenterait une perte totale pour l’agriculteur. Nous n’accepterons rien en dessous de quinze dinars ».  

Par ailleurs, il a considéré que le stockage est une mesure utile pour les huileries, mais pas pour les agriculteurs, qui ont besoin de liquidités pour rembourser leurs dettes. « La seule solution réside dans le financement, qui doit être accéléré », a-t-il affirmé.  

Dans ce contexte, il a appelé le gouvernement à rediriger les subventions accordées aux huiles végétales importées vers l’huile d’olive. Une telle mesure permettrait, selon lui, de faire profiter les Tunisiens de la récolte locale tout en soutenant les agriculteurs tunisiens au lieu de favoriser leurs homologues étrangers.  

Dhaoui Midani a indiqué que l’effondrement des prix pénalise uniquement les agriculteurs, en raison des coûts élevés d’entretien des oliveraies, qui sont désormais irriguées alors qu’elles étaient autrefois pluviales.  

Il a révélé que seulement 30 % des olives ont été récoltées sur l’ensemble du territoire national, les agriculteurs ayant hésité à entamer la cueillette face à la faiblesse des prix, espérant une hausse. Mais au contraire, les prix ont continué de baisser.

Il a mis en garde contre les conséquences néfastes de ce retard sur tout le secteur. « Retarder la cueillette nuira aux oliviers, compromettant ainsi la saison prochaine. De plus, les huileries seront confrontées à un encombrement énorme, entraînant une accumulation des olives. De ce fait, la qualité sera affectée ainsi que la valeur de l’huile d’olive tunisienne sur les marchés internationaux. »

S.H


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