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Dhaker Lahidheb : un régime présidentiel avec des mécanismes de contrôle efficaces

 

Le candidat à la présidentielle, Dhaker Lahidheb, était l’invité, lundi 15 juillet 2024, de Walid Ben Rhouma, sur Express FM.

Il a affirmé que son programme électoral sera principalement axé sur les questions économiques et sociales, indiquant qu’il sera également quastion des moyens de dépasser le « blocage politique » qui mine le pays.

« Il y a clairement un blocage politique et un climat de méfiance qui règne sur ces élections. Les gens ont peur de parrainer des candidats, de parler et de critiquer par peur des représailles. On ne peut pas construire un État sur la crainte et dans la peur (…) avant le 25-Juillet c’était le chaos, personne ne savait qui faisait quoi et les partis passaient avant l’État, ce blocage est d’ailleurs antérieur à 2019 alors qu’on pouvait mettre en place un gouvernement de technocrates patriotes, conclure un pacte avec l’UGTT avec des augmentations régulières et travailler de manière scientifique. Au lieu de cela, il y a eu des calculs partisans (…) cela ne peut se reproduire car les partis ont compris ce qui nous a menés là où nous sommes » a souligné le candidat.

 

Il a estimé que la constitution de 2022 ne peut en aucun cas consacrer la démocratie, en l’absence de tout organisme permettant de contrôler le travail du président et du gouvernement. « Imaginez si les élections débouchent sur la victoire d’un dictateur, avec cette constitution, nous mettrions des années à nous en sortir. Des commissions peuvent être mises en place et désignées par le président pour réviser la constitution. La constitution de 2014 n’est également pas une option, car il est clair que le régime parlementaire n’est pas le plus adapté pour la Tunisie (…) un régime présidentiel est le plus souhaitable mais avec moins de prérogatives que maintenant et des mécanismes de contrôle efficaces. Néanmoins, il ne s’agit pas d’une urgence, le plus urgent est de traiter les questions économiques et sociales pour convaincre les futures générations de rester dans leur pays » a déclaré Dhaker Lahidheb.

Il a affirmé que son programme détaillera les mesures à prendre les cent premiers jours du mandat, évoquant notamment la Cour constitutionnelle et le Conseil supérieur de la magistrature et cela, afin de rétablir « la confiance nécessaire à la croissance ».

« Il s’agit aussi de choisir les compétences adéquates et de miser sur les jeunes car il est aberrant de travailler avec un gouvernement de retraités pour élaborer les programmes des cinquante années à venir (…) après mes publications sur les réseaux sociaux, de nombreuses personnes sont venues me proposer leur aide, et cela, des différentes régions du pays (…) je dévoilera mon programme quand j’aurais récolté plus de dix mille parrainages (…) ma campagne sera basée sur une politique positive, je ne parlerai que de moi et de mon programme, ce que font ou ont fait les autres ne m’intéresse pas et toute ma campagne sera digitale pour des considérations écologiques » a poursuivi le candidat.

« La Tunisie est dans le cœur. Un État intelligent et juste » sera le slogan de la campagne de Dhaker Lahidheb, qui a tenu à préciser que la force et la prison ne mènent à rien et que le système judiciaire devra être révisé en ce qui concerne la justification des mesures privatives de liberté.

 

Il a révélé avoir récolté, à l’heure actuelle, près de trois mille parrainages, estimant que la procédure archaïque, telle qu’exigée par l’Isie, complique le processus.

« En 2024, nous en sommes encore au papier et au stylo et cela est absurde (…) je ne commenterai pas le bilan de Kaïs Saïed car le contexte est particulier et tout le monde connaît déjà la réalité, je choisis de ne pas rentrer dans les détails et de me concentrer sur les solutions » a conclu le candidat.

 

 

M.B.Z 


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