Economie tunisie

DÉCHETS DANGEREUX: L’affaire, encore sans solution 

«Le dénouement récent de l’affaire des déchets italiens reflète notre ferme volonté de poursuivre notre action afin de résoudre les problèmes liés à la prolifération des déchets et prévenir leurs effets néfastes sur la santé et la qualité de la vie», a mentionné Leïla Chikhaoui, ministre de l’Environnement.

Un Forum international des déchets dangereux a été organisé les 23, 24 et 25 février dernier à Hammamet : «Réalité et solutions possibles ». Dans ce contexte, Emna Helmi, sous-directeur de la protection de l’environnement et expert santé-environnement au sein du ministère de la Santé, a déclaré qu’actuellement, le ministère de la Santé  accorde beaucoup d’importance à la gestion des déchets des activités de soins. Ces déchets, qui sont inscrits dans la politique d’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins,  consacrent une ligne budgétaire pour la gestion rationnelle.

En fait, on distingue habituellement six catégories de DAS (Activité de déchets de soins), à savoir les déchets d’activités de soins à risques infectieux (Dasri) ; les déchets d’activités de soins à risque toxique et chimique (Dasrtc) ; les déchets inflammables ou explosifs (DIE) ; les déchets d’activités de soins à risque radioactif (Dasr) ; les pièces anatomiques, placentas, embryons et fœtus mort-nés (PA/P/E/FMN); et les déchets de type ménager et assimilés (DMA).

Un effort national

Chaque catégorie possède une filière d’élimination.   La plupart de ces catégories sont gérés par le ministère de la Santé au niveau des établissements sanitaires publiques; quelques établissements sanitaires privés (cliniques) disposent d’un circuit de gestion de ces déchets; d’ailleurs, on saisit cette opportunité pour faire un appel à tous les laboratoires et établissements sanitaires privés pour adhérer à cet effort national.

Actuellement et pour plus de gouvernance, le ministère de la Santé a accordé aux directions régionales de la santé le pouvoir pour exécuter les appels d’offres régionaux pour la gestion des déchets d’activité de soins à risque infectieux, relevant de ses attributions, et ce, pour remplacer le marché cadre.

Toutefois, et dans le cadre du covid-19, la quantité des « Dasri » a augmenté, vu les mesures strictes adoptées par le ministère de la Santé pour gérer cette pandémie et que la capacité disponible des sociétés autorisées à éliminer ces déchets ne pouvait pas en absorber la totalité, surtout au moment des pics de la pandémie, ce qui a nécessité l’intervention de  tous les partenaires, le ministère de l’Environnement et la Chambre des sociétés autorisées  pour la gestion des « Dasri ». Cependant, les déchets chimiques demeurent jusqu’à nos jours sans solutions, ils sont gérés et stockés au niveau des hôpitaux, en attendant une solution pour leur élimination   et cela peut poser des risques pour la santé, la sécurité et l’environnement.

En fait, le secteur des Dasri représente le secteur le plus organisé en Tunisie qui a débuté depuis 1988 (Circulaire du MSP n°13-88 du 26 février 1988), du fait qu’il a été géré par les professionnels de la santé. Actuellement, il est régi par le décret n° 2008-2745 du 28 juillet 2008. Cependant, les déchets chimiques demeurent à nos jours une problématique nationale. Pour cette raison,  un appel doit être lancé à l’Anged pour la mise en place d’une nouvelle stratégie qui repose sur le principe d’opportunité en matière de  gestion des déchets chimiques industriels ou autres (qui proviennent des institutions de recherche ou établissements sanitaires…) ; un bilan de déchets valorisable, l’économie circulaire et la création d’emploi doivent représenter une priorité et une assise pour cette nouvelle stratégie.

De son côté, Leïla Chikhaoui, ministre de l’Environnement, a révélé, à la clôture du Forum international des déchets dangereux, qui a duré  trois jours, suivre les présentations des différentes structures et parties prenantes concernées par cette question des déchets dangereux notamment du point de vue juridique, sanitaire, environnemental et sécuritaire, ainsi que diverses pratiques et expériences locales et étrangères. « Notre département, à travers l’Anged et en étroite collaboration avec tous les partenaires public et privé concernés, continue à développer une stratégie performante, à même de faire face aux problématiques liées aux questions des déchets spéciaux et dangereux », a-t-elle précisé. Et d’ajouter :  «Le dénouement récent de l’affaire des déchets italiens reflète notre ferme volonté de poursuivre notre action afin de résoudre les problèmes liés à la prolifération des déchets et prévenir leurs effets néfastes sur la santé et la qualité de la vie ».

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