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CSS – L’entraineur victime des règlements sportifs: Histoire d’un fiasco

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La décision du Bureau de la Ligue nationale de football professionnel de retirer au CSS les trois points de la victoire face à Ben Guerdane suite à la réclamation de l’USBG introduite sous forme d’évocation pour obtenir le gain sur tapis de son match perdu sur le terrain a eu sur l’entraîneur Hossem El Badri plus que l’effet d’une terrible douche froide en une journée glaciale d’hiver. Elle l’a laissé pantois et abasourdi, incapable de trouver les mots pour qualifier ce qui est pour lui et ses joueurs pire qu’un drame : un fait divers. Ça ne peut arriver que dans le championnat tunisien ce genre de décision choc et couperet qui a fait la une des journaux et a alimenté les débats sportifs à la radio et sur les plateaux de télévision pendant des jours entiers avec cette interrogation principale : comment un grand club comme le CSS ait pu tomber dans le piège fatal de faire jouer en même temps 5 joueurs étrangers durant 6 minutes lors de son match contre l’USBG et de tomber bêtement sous le coup de la sanction avec le retrait de 3 points en or qui ont redonné couleur et espoir aux Noir et Blanc ?

Coup de fil anonyme et réaction immédiate

Ce faisant, un coup de téléphone anonyme est venu à la 64e minute de jeu pour les alerter sur la gravité de la faute impensable commise.  Ils ont fait sortir illico-presto le joueur irakien Hussein Ali pour réparer les dégâts, mais c’était trop tard, car sur le banc des Jaune et Noir on jubilait déjà en silence de ce cadeau tombé du ciel pour être utilisé en cas de faux- pas au terme de ce match ( nul ou défaite) pour récupérer les deux ou trois points perdus. Les règlements concernant la réclamation sous forme d’évocation donnent au club lésé cinq jours à partir du jour du match qui est inclus dans le décompte, pour envoyer sa requête à la Ligue par lettre recommandée ou Rapide-poste, le cachet de la date d’envoi faisant foi.

L’appât…

L’origine de cette affaire est la décision du Bureau fédéral du 7 juillet 2022 de ne plus «considérer les joueurs issus des pays de l’UNAF (Égypte, Algérie, Maroc et Libye) comme des joueurs assimilés à des joueurs locaux qui n’entrent pas dans le quota autorisé des joueurs de nationalité étrangère à engager et à faire participer aux matches à faire partir de la saison 2022 / 2023». Avec un nouveau règlement : inscrire au maximum six (6 ) joueurs étrangers sur la feuille de match et dans la liste des 20 mais ne faire jouer et évoluer ensemble et en même temps durant toute la rencontre que quatre étrangers  afin qu’au moins sept (7) joueurs tunisiens (Gardien de but obligatoire + six ( 6) joueurs de champ) soient présents sur la pelouse. Le problème dans cette décision du 7 juillet 2022 est ce paragraphe-piège : «Les contrats des joueurs des pays de l’UNAF antérieurs à cette décision restent en vigueur jusqu’à leur expiration ou leur résiliation. «Pour la Fédération, ces contrats de joueurs de l’UNAF assimilés à des joueurs locaux restent donc valables jusqu’à la fin de cette saison 2022 / 2023,  mais l’application de la règle des six (6 ) joueurs étrangers au maximum qui peuvent figurer sur la feuille de match et  des quatre ( 4 ) uniquement autorisés à évoluer en même temps sur le terrain durant toute la rencontre les concerne dès le démarrage de cette même saison 2022 / 2023.

Y a-t-il une contradiction juridique dans cette décision ? Le Bureau de la Ligue n’a pas voulu chercher midi à quatorze heures et, comme organe juridictionnel de première instance, il s’est limité à une lecture sèche et étroite des textes et a décidé de considérer l’infraction des nouveaux règlements par le CSS passible de la sanction suprême : la perte du match par pénalité. Reste le recours devant la Commission nationale d’appel qui peut se permettre un débat de fond sur la cohérence juridique et sur la conformité de la décision du Bureau fédéral du 7 juillet avec les Règlements généraux qui régissent les compétitions et sur cette contradiction et zone d’ombre  dans cette décision qui pourrait profiter au club qui aurait été lésé, en l’occurrence le CSS. En cas de rejet de l’appel des Sfaxiens sur le fond et confirmation de la décision en première instance, l’affaire sera, à coup sûr, soumise au TAS à Lausanne pour arbitrage définitif. Reste que l’administration du CSS n’aurait pas dû jouer avec le feu et se permettre de défier une décision même floue et contradictoire et faire,  par exemple, comme l’Espérance qui a sacrifié son grand contingent de joueurs issus des pays de l’UNAF et s’est soumise à cette nouvelle obligation sans chercher à trop se creuser les méninges. Sur ce, Fathi El Mouldi se trompe sur toute la ligne en voulant faire porter le chapeau de cet échec administratif au chef du staff technique Hossem El Badri.

Recoller les morceaux

Ce n’est donc pas à l’entraîneur, étranger de surcroît et qui vient à peine de débarquer en Tunisie, qu’incombe la responsabilité de connaître les règlements propres à chaque fédération et de faire leur interprétation. C’est au secrétariat général du club représenté par un dirigeant administratif dont la présence est obligatoire sur le banc des remplaçants que doit être fait grief de cette imprudence ou du non-respect de cette décision qui ont coûté très cher au CSS. Didier Deschamps, lui-même, l’entraîneur de l’équipe de France, a déclaré que ce n’est pas à lui de juger de la justesse de la réclamation introduite par la FFF  pour validation puis annulation après reprise de jeu du but d’égalisation de la France  devant la Tunisie en Coupe du monde. «Il y a un staff administratif et des juristes avec moi qui ont la responsabilité de s’occuper des règlements et procédures que je pourrais ignorer comme technicien», a-t-il précisé. Hossem El Badri aurait dû être averti dès sa prise de fonction du quota de joueurs étrangers à utiliser dans chaque match pour préparer à l’avance et à tête reposée ses plans de changement et solutions de rechange sur le banc. Revenu de 6 à 3 points au classement général, il ne peut maintenant que constater l’immense gâchis sans l’avoir sur la conscience. Il est venu pour un grand projet et un gros défi technique avec une grande ambition de faire revenir le CSS dans la cour des grands du championnat et pas pour endosser la responsabilité d’un revers et couac administratif. On comprend dans quel état émotionnel il se trouve en ce moment. Seul un sursaut magnifique le 3 mai devant  les «Sang et Or» au Stade Taieb-Mhiri lui ferait changer d’avis de faire ses valises plus tôt que prévu, car il n’est pas venu pour payer les pots cassés par l’administration, recoller les morceaux et éteindre le feu dans la baraque d’un club grand par son histoire et son riche palmarès comme le CSS géré apparemment et en ce moment par de drôles d’amateurs.

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