Culture

Concert « Ravel » par Sébastien Hurtaud : Plein les oreilles et le cœur !

Le public a été littéralement électrisé samedi soir à la Cité de la culture. Entre la virtuosité de Sébastien Hurtaud et l’élan puissant de l’Orchestre du Théâtre de l’Opéra de Tunis, le public a vécu un moment suspendu, porté par la beauté intemporelle du « Boléro » et d’autres perles du compositeur français. Une soirée inoubliable, comme un voyage entre grâce, intensité et émotion pure.

La Presse — Magnifique, c’est peu dire, tant le concert était magique. Une musique d’un raffinement extrême à la fois douce et exubérante à la dimension universelle qu’a proposé l’Orchestre du Théâtre de l’Opéra de Tunis et son invité d’honneur Sébastien Hurtaud à l’occasion du 150e anniversaire de la naissance du compositeur Maurice Ravel.

Malgré une météo instable, le public s’est déplacé en grand nombre pour assister au concert dédié à « Ravel », compositeur français (1875-1937). La salle du Théâtre des régions à la Cité de la culture —  où s’est produit l’orchestre symphonique tunisien dirigé par le talentueux maestro Fadi Ben Othman et l’invité de marque Sébastien Hurtaud, violoncelliste de renommée internationale — était pleine samedi dernier. C’est donc en présence de Seifeddine Tarchouni, directeur général  du Théâtre de l’Opéra de Tunis, d’ambassadeurs et de représentants diplomatiques à Tunis ainsi que d’un parterre d’amateurs de musique classique que s’est déroulée la célébration du 150e anniversaire de la naissance de l’auteur du célèbre et immortel « Boléro ». Le spectacle est le fruit d’une collaboration entre le Théâtre de l’Opéra de Tunis, de l’ambassade de France et l’Institut français de Tunisie. 

Le programme de la soirée en deux parties a été consacré d’abord à trois œuvres de Maurice Ravel : la Sonate posthume, la Pavane interprétées par Sébastien Hurtaud et le plus que célèbre Boléro exécuté par l’Orchestre du Théâtre de l’Opéra de Tunis. Puis, la soirée s’est poursuivie sur le parvis de la Cité de la culture avec un spectacle de danse sur le thème du Boléro signé du chorégraphe Imed Jemaâ. 12 jeunes danseurs de l’Opéra de Tunis ont réalisé une belle performance qui a séduit l’assistance.Le concert a débuté avec la Sonate posthume interprété par Sébastien Hurtaud au violon accompagné d’une pianiste.  Composée en 1897 dans le cadre des cours de composition, la Sonate n’a été publiée qu’en 1975 dans le cadre des célébrations du centenaire de l’artiste. Un allegro moderato aux notes pimentées des saveurs du pays de Ravel qu’a proposé le violoncelliste. De son côté, la pianiste a fait jaillir du clavier des notes ondoyantes et suaves de cette variation sur un thème au tempo énergique.

Le deuxième morceau — la Pavane — est un solo de forme binaire à répétition. « La Pavane pour une infante défunte », composée dans les années 1899, est une œuvre tendre et fort expressive à laquelle Sébastien Hurtaud donna tout son poids  dans les allitérations évocatrices. Une œuvre de caractère dont le violon donne toute sa puissance. 

Après la prestation du violoniste français qui a suscité un déluge d’ovations, est venu le tour de l’Orchestre du Théâtre de l’Opéra de Tunis. Un ensemble d’environ une centaine de musiciens sous la baguette du maestro Fadi ben Othman a célébré la partition la plus populaire au monde, d’inspiration espagnole, le Boléro. Une œuvre ou plutôt un chef d’œuvre immortel joué partout dans le monde et qui a débarqué chez nous en cette soirée lumineuse pour donner de la joie et du bonheur à un public plus que ravi de vivre en live un moment de musique unique et intense.

Sublimer ce rythme obsédant et envoûtant telle a été la tâche de l’Orchestre et de son chef. Comment donner du nerf  à ce tube planétaire ? Une tâche difficile à laquelle les musiciens se sont attachés avec une grande ténacité. Le motif entêtant qui entame le Boléro, Ravel, qui l’a composé en 1928, l’a découvert dans une usine où les bruits des machines l’ont inspiré. A force de répétition du même motif, le public entre en transe. La cadence est maintenue du début à fin du concert répétant à l’image des ouvriers effectuant les mêmes gestes. Pendant près d’une vingtaine de minutes, les instruments s’associent pour faire monter le thème en puissance. Un tonnerre d’applaudissements bien mérités de la part du public. 

La soirée s’est poursuivie avec une performance chorégraphique signée Imed Jemaâ sur la musique du Boléro, une manière de prolonger le plaisir et de donner à voir un spectacle vivant de danseurs aux mouvements amples et précis. Bravo à tous les protagonistes pour cette magnifique soirée. On en redemande !


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