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Commentaire | Instruction, savoir et connaissances : Réinitialiser un cercle vertueux

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Au risque de nous répéter, l’on ne cessera jamais de proclamer haut et fort que la dégradation du système éducatif en Tunisie et la confusion qui y règne aujourd’hui sont la conséquence d’un manque d’autorité. En effet, si les modalités sont édictées par les acteurs eux-mêmes, il ne faut pas s’attendre à ce que le climat s’améliore.

La fin de l’année scolaire, réservée d’habitude aux examens et à l’évaluation, approche, et on ne voit pas toujours une sortie de crise dans le bras de fer qui oppose syndicats et ministère de l’Education.

C’est le règne de l’énigme et de la confusion. Les inquiétudes, d’ailleurs légitimes des parents et des élèves, s’amplifient et s’aggravent. Les excès qui caractérisent la manière avec laquelle les enseignants revendiquent leurs droits illustrent un dérapage avéré, mais auquel personne ne trouve d’explication. Les éclats, que ce soit dans les coulisses, ou tout autour de tout le système éducatif, compromettent de plus en plus l’image de l’enseignement de la Tunisie. 

On ne se débarrassera pas certes du jour au lendemain des mauvaises habitudes et de l’accumulation de tant de défaillances qui s’étaient manifestées depuis 2011. Mais l’assombrissement des faits laisse en suspens une question fondamentale: n’avait-on pas contribué, aussi bien par malveillance, ou par absence d’autorité, à l’installation de ce climat d’instabilité et de doute ?

Une autre question mérite aussi d’être soulevée : les syndicats n’en auraient-ils jamais fini avec cet abus qui ne cesse de marquer leur réaction et leurs prises de position par rapport à ce qui se conçoit dans l’apprentissage et la formation des élèves ? Devraient-ils éternellement prendre en otage l’avenir de nos enfants ? Les craintes et les angoisses se confirmaient de plus en plu et il serait aujourd’hui inutile de se demander comment en est-on arrivé là!…

Porteurs d’images et de valeurs, les enseignants ont des devoirs. Il faut qu’ils soient à la hauteur de la mission qui leur incombe et qu’ils soient responsables de leurs actes et agissements. 

Des revendications qui mettent en causse tout un secteur aussi sensible que l’enseignement n’ont pas vraiment de légitimité, ni une quelconque justification.

Au risque de nous répéter, l’on ne cessera jamais de proclamer haut et fort que la dégradation du système éducatif en Tunisie et la confusion qui y règne aujourd’hui sont la conséquence d’un manque d’autorité. En effet, si les modalités sont édictées par les acteurs eux-mêmes, il ne faut pas s’attendre à ce que le climat s’améliore.

Cela tient de l’invraisemblable !

L’on doit reconnaitre que les prémices de cette dégénérescence s’étaient manifestées de manière assez nette depuis 2011 et que rien n’a été entrepris pour y faire face. Nous déplorons qu’il n’y ait eu personne pour l’avertir avant et pour rappeler à l’ordre après.

Comment accorder de la crédibilité à des enseignants qui menacent de retenir les notes et dont certains vont encore plus loin en évoquant même le recours au boycott des examens et à décréter une année blanche ! Cela tient de l’invraisemblable !

Qu’espèrent-ils et où veulent-ils aller ? Qu’ils revendiquent leurs droits, cela se conçoit, et personne ne peut les contredire. Mais qu’ils agissent sans prendre en considération les intérêts des élèves et tout ce qui découle des pratiques  hasardeuses, cela tient de l’insouciance, voire de l’inconscience…

Parfois, les réponses à apporter dépassent en complexité la teneur des questions. Depuis 2011, beaucoup d’abus tournent autour du système éducatif. On sait ce que cela coûte, ce que cela génère chez les élèves, mais on ne se rend pas toujours compte de ce que cela engendre pour l’avenir de tout le pays.

Dans la « littérature » des prouesses et de la compétitivité, une nation est souvent valorisée en fonction des performances de son système éducatif. Les cas de la Norvège, du Danemark, de le la Suède, et de beaucoup d’autres nations est édifiant à ce niveau. Ils se sont transformés en exemples, en modèles et en sources d’inspiration. Tout ce qu’ils ont pu accomplir et obtenir dans ce domaine ne repose jamais sur la logique syndicale, dans la mesure où l’instruction, l’éducation et l’apprentissage restent des domaines sacrés et hautement préservés.

L’on sait que l’arrêt des cours, la rétention des notes et les grèves successives ne sont pas des pratiques saines pour tout pays qui aspire à investir dans le savoir. Pour cela, nous osons affirmer que la priorité de la Tunisie d’aujourd’hui, que ce soit dans l’enseignement ou dans d’autres domaines, est de retrouver une compétitivité de plus en plus perdue, de réinitialiser un cercle vertueux et d’enclencher de perspectives de croissance colossale.

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