Amnesty : la répression et les violations des droits de l'Homme se multiplient à l'approche de l'élection en Tunisie
Amnesty : la rpression et les violations des droits de l’Homme se multiplient l’approche de llection en Tunisie
Amnesty International a déclaré dans un communiqué publié, mardi 17 septembre 2024, que les libertés et droits humains ont été mis à mal à l’approche de l’élection présidentielle de 2024.
Le communiqué a exprimé de vives inquiétudes quant à l’augmentation des arrestations arbitraires d’opposants politiques, à la marginalisation des candidats et aux entraves à l’indépendance de la justice. L’organisation a déploré la répétition des poursuites pénales contre les opposants politiques afin de les réduire au silence, ainsi que les restrictions imposées aux médias non gouvernementaux pour entraver la liberté d’expression et instaurer la peur parmi les opposants au régime de Kaïs Saïed.
Amnesty International a critiqué le rejet de l’exécution des décisions judiciaires validant les dossiers électoraux des candidats à une élection.
« Ceci représente une nouvelle atteinte à l’indépendance du pouvoir judiciaire et à la suprématie de la loi », a déclaré le communiqué, évoquant l’arrestation de Ayachi Zammel le 1er septembre 2024 en pleine période électorale.
Amnesty International a remis en question les accusations portées contre M. Zammel et a critiqué sa détention malgré sa libération décidée précédemment. L’arrestation d’autres potentiels candidats à la présidentielle est également considérée comme des décisions injustes ayant entraîné une interdiction à vie de se porter candidat.
L’organisation a également regretté la vague d’arrestations de cent personnes appartenant au parti politique Ennahdha sans leur permettre de contacter leurs avocats au sujet des activités du parti liées à la justice transitionnelle.
« Amnesty International appelle à respecter les droits fondamentaux des détenus, notamment leur droit d’assistance légale par les avocats, bénéficier d’un procès équitable et garantir la transparence de ces enquêtes. », a affirmé le communiqué.
L’organisation non gouvernementale internationale a également mentionné les violations de la liberté de la presse, y compris les avertissements adressés aux radios privées par l’Isie pour diffamation et atteinte au processus électoral, ainsi que le retrait des accréditations de certains journalistes tels que Khaoula Boukrim sans motif clair.
« Les autorités doivent respecter la liberté d’expression et garantir le droit à des médias indépendants et libres ».
Suite au refus d’accréditation d’I Watch et de Mourakiboun, le communiqué a rappelé que, conformément aux critères internationaux, les associations doivent pouvoir bénéficier de la liberté de recherche et de réception de fonds provenant de sources variées, intérieures ou extérieures. Amnesty International a également appelé les autorités à mettre fin aux arrestations arbitraires des opposants politiques et des militants des droits de l’Homme, à respecter les décisions judiciaires, à garantir la liberté d’expression et à autoriser les organisations non-gouvernementales à observer le processus électoral.
H.K
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