Ahmed Saidani critique Kaïs Saïed : il se déplace avec un dossier rouge !

S’exprimant lors de la plénière du 3 février 2025, le député Ahmed Saidani a estimé que la Tunisie passait de la « décennie noire » à la « vingtaine noire ». Selon lui, le pays traverse une période de tromperie du peuple. Il a déploré la gestion du gouvernement et du président de la République, Kaïs Saïed.
« Nous avons un président qui se déplace avec un dossier rouge… Il enlace les enfants et les embrasse… Notre plus grande réalisation est une piscine olympique… Nous n’avons pas pu criminaliser la normalisation… C’est la situation dans laquelle se trouve notre pays… Nous ne devons pas mentir au peuple tunisien… Le mensonge est la fin politique et éthique de tout système », a-t-il regretté.
Ahmed Saidani a affirmé que le 2 novembre 2023 marquait la fin politique de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Cette date correspond à la plénière dédiée à la proposition de loi sur la criminalisation de la normalisation, qui s’est soldée par une situation chaotique suivie de la levée de la séance. Selon lui, le peuple tunisien considère l’ARP comme une chambre chargée d’approuver les prêts.
« Nous voilà après des années sous le régime de Kaïs Saïed à naviguer sans boussole… C’est à se demander si le gouvernement induit le président en erreur, si le gouvernement ment au peuple ou si le peuple croit en un mensonge qu’il a lui-même prononcé… Quelles seront les réalisations inscrites dans l’histoire ? Comment Kaïs Saïed entrera-t-il dans l’histoire ? Nous voulons qu’il soit un leader… Le peuple tunisien voit en lui un leader… Mais, quelles sont ses réalisations ? Cinq chefs de gouvernement en cinq ans », a-t-il dénoncé.
Ahmed Saidani a appelé l’entourage du président à attirer son attention sur la situation actuelle du pays. Selon lui, plus du tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté. « Aujourd’hui, après le coucher du soleil, des gens mangent dans les poubelles… Il y a quelques jours, le président a affirmé avoir promulgué la Loi de finances à contrecœur. Qui nous a apporté cette loi ? Il s’agit de la ministre que le président a nommée. Ni moi, ni Brahim Bouderbala (président de l’ARP) ne l’avons nommée ! », a-t-il déclaré.
Le député a souligné que les Tunisiens ont le droit de comprendre qu’il existe un fossé entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif.
S.G
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