Ahmed Saïdani à propos des prisonniers politiques : leur place est dans les prisons ou les cimetières
Ahmed Sadani propos des prisonniers politiques : leur place est dans les prisons ou les cimetires
Lors d’une intervention tendue, au Parlement, dirigée contre le président de la République et ses choix stratégiques, le député Ahmed Saïdani a indiqué, mardi 16 juillet 2024, que les prisonniers politiques devraient être dans les prisons ou dans les cimetières.
Ahmed Saïdani a indiqué : » l’arrestation de Rached Ghannouchi ne peut pas être considérée comme un exploit, il aurait dû être exécuté depuis 1981″. Il ajoute au sujet des prisonniers politiques : « les dizaines qui sont avec lui, leur véritable place est dans les prisons ou les cimetières… nous ne pouvons pas les blanchir ».
Le député a souligné qu’après trois ans, le président de la République, ou n’importe qui dans le gouvernement, n’avait pas à parler de complot puisque ces propos ont déjà été entendus auparavant.
Le député de la circonscription de Bizerte a affirmé que, depuis le 11 août 2021, Bizerte est gérée par « une personne qui s’autoproclame gouverneur pour l’unique raison qu’il se dit l’ami de Kaïs Saïed. Si tel est le cas, j’ai envie de dire aujourd’hui au président, en toute courtoisie : garde tes amis chez toi ! »
Il ajoute : « Ce qui se passe à Mateur et à Bizerte est pire que ce qui a été vécu sous Ben Ali et même sous les beys […] Comment convaincre les citoyens qui n’ont pas d’eau que l’Etat est incapable de nommer un gouverneur qui établira une stratégie ? On ne peut pas mentir aux citoyens, je connais ces gens, je vis avec eux tous les jours […] Les gens aujourd’hui n’ont pas d’alternative […] Le citoyen qui a dit au président à Jebeniana qu’il n’y avait plus d’Etat, a provoqué sa colère, sans doute car il pense qu’il est l’Etat. Nous n’avons pas de doute sur l’intégrité et le patriotisme du président, mais l’intégrité et le patriotisme sont-ils suffisants pour gouverner un pays? Ils ne le sont pas, car vous n’avez pas de programmes ! »
Cette déclaration a été vivement critiquée et a soulevé un vague d’indignations, bien que certains aient salué les propos dirigés contre le chef de l’État.
S.H