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Ahmed Rejeb : l’abattage des chiens errants n’a pas vraiment d’impact

 

Le président de l’Ordre des médecins vétérinaires de Tunisie, Ahmed Rejeb, a indiqué que la Tunisie avait adopté une stratégie de lutte contre les maladies transmises de l’animal à l’humain conformément à la stratégie proposée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Celle-ci concerne plusieurs maladies telles que la rage et la variole du singe.

S’exprimant le 19 août 2024 durant « Sbeh El Ward » de Hatem Ben Amara sur Jawhara Fm, Ahmed Rejeb a affirmé que cette stratégie comportait des consignes axées sur la prévention, le partenariat public-privé ou le soutien aux catégories marginalisées. Cette dernière catégorie contribue activement à la lutte contre la propagation de certaines maladies aux niveaux des régions internes et frontalières.

Réagissant à la question de l’abattage des chiens, Ahmed Rejeb a estimé qu’il ne s’agissait pas d’une solution permettant de lutter contre la propagation de la rage. Il a considéré qu’il devait s’agir d’une mesure extrême appliquée dans les zones représentant un foyer épidémique. Le doyen des vétérinaires a expliqué qu’il fallait œuvrer pour la purification de l’environnement avant de passer à ce genre de mesures. D’après lui, tirer sur les chiens errants fera peur aux animaux malades. Ces derniers prendront la fuite. Il a assuré que l’abattage de chiens n’a pas vraiment eu d’impact.

 

 

 

« Afin de permettre aux habitants des zones rurales d’avoir une source de revenus et de les encourager à garder les frontières, il faut que leurs animaux soient en bonne santé… C’est pour cela qu’il y a eu la mise en place du mandat sanitaire… Pour ce qui est de la rage, j’étais intervenu en 2023… J’ai évoqué le décès de 355 animaux et six personnes et j’ai considéré que la situation était catastrophique… Jusqu’à maintenant, nous avons enregistré neuf décès… Toute personne mordue par un chien, un chat ou tout autre mammifère doit appliquer du savon et se rendre au centre de vaccination le plus proche… Si le centre est plein, on doit attendre et compléter le protocole sanitaire », a-t-il ajouté.

Ahmed Rejeb a considéré que selon la loi, la vaccination contre la rage devait être appliquée pour tous les chiens âgés de trois mois ou plus, y compris ceux vivant dans la rue. Il a indiqué que la majorité des cas de contamination par la rage était liée, cette année, à des chiens errants. D’après lui, il est possible de contracter la rage par morsure, griffure ou même par les gouttelettes de salive. Il a assuré que la prévention était beaucoup moins coûteuse que le traitement des personnes contaminées. La vaccination des animaux coûte entre 500 et 600 mille dinars. Or, le traitement des cas humains s’élève à plus de six millions de dinars.

Par ailleurs, le doyen des vétérinaires a confirmé qu’un cas de dermatose nodulaire contagieuse a été confirmé à Jendouba. Plusieurs autres cas suspects sont à vérifier, d’après lui. Ahmed Rejeb a rappelé qu’il était interdit de vendre des animaux malades et qu’il y avait une obligation de quarantaine. Il a assuré que l’élevage de singes était interdit selon la loi tunisienne. Cet animal doit être élevé dans des zoos et dans des complexes similaires.

 

S.G

 


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