Affaire Instalingo : Ennahdha qualifie le procès de « mascarade politique »

Le mouvement politique Ennahdha a réagi, dans un communiqué publié le mercredi 5 février 2025, à la décision judiciaire relative à l’affaire Instalingo, la qualifiant de mascarade politique.
Le mouvement a d’abord considéré cette décision comme une tentative de fuite en avant, « au moment où les citoyens souffrent de la pénurie de produits de première nécessité ». Il a également précisé que la société Instalingo n’est qu’une entreprise spécialisée dans la production de contenu médiatique et que certains de ses services ont concerné la participation à des campagnes électorales de plusieurs candidats à l’élection présidentielle de 2019, parmi lesquels ne figurait pas le candidat d’Ennahdha.
Le parti a aussi dénoncé des irrégularités ayant entaché les procédures judiciaires, telles que l’interdiction faite aux avocats de plaider pour certains accusés ou des accusations portées sans preuve matérielle ni morale.
Le mouvement a indiqué que son président, Rached Ghannouchi, a boycotté le procès, convaincu de son caractère politique et de l’absence de toute indépendance et impartialité judiciaire, selon le communiqué.
Ennahdha a ensuite qualifié ce procès de « mascarade politique injuste », s’inscrivant dans une logique de représailles, et affirmé qu’il va à l’encontre des besoins du pays en matière de dialogue et d’unité nationale face aux défis majeurs. Le mouvement a également estimé que cette décision constitue un pas en arrière, ramenant le pays à une époque révolue, tout en réaffirmant son engagement en faveur des libertés et des droits fondamentaux.
Les peines de prison prononcées vont de cinq à cinquante ans. Rached Ghannouchi a été condamné à une lourde peine de 22 ans de prison, son fils Mouadh 35 ans, sa fille Soumaya 25 ans, son gendre Rafik Abdessalem 34 ans, ainsi que d’autres figures politiques et médiatique.
H.K
lien sur site officiel