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Affaire de complot : Dalila Ben Mbarek démolit les accusations lancées sur Attessia

Affaire de complot : Dalila Ben Mbarek dmolit les accusations lances sur Attessia

 

L’avocate et sœur du détenu politique Jaouhar Ben Mbarek, Dalila Ben Mbarek Msaddek, a réagi dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux au reportage diffusé le vendredi 28 février 2025 par Attessia TV, portant sur l’affaire dite du complot contre la sûreté de l’État.

Dalila Ben Mbarek a dénoncé les « mensonges » propagés sur le plateau de la chaîne, en particulier les affirmations selon lesquelles les accusés auraient refusé de répondre aux questions de l’enquêteur. « Sur les onze personnes arrêtées, seules quatre ont refusé de répondre, non pas pour éviter d’être confrontées à leurs incohérences, comme on a voulu le suggérer, mais en raison de l’absence de leurs avocats. Il s’agit de Chayma Issa, Issam Chebbi, Khayem Turki et Abdelhamid Jelassi », a-t-elle précisé.

Documents à l’appui, l’avocate a affirmé que les autres accusés avaient répondu aux interrogatoires sans difficulté et reconnu qu’ils se connaissaient, sans jamais le nier. « Certains appartiennent au même parti, d’autres sont amis, et ils ont des milliers d’amis. En quoi cela constitue-t-il un crime ? On nous parle d’un dossier gigantesque, évoquant 17 boîtes d’archives pour suggérer qu’il contient des preuves substantielles. En réalité, ce dossier est vide de contenu : il ne comporte que des documents tels que des captures d’écran de discussions WhatsApp, des procès-verbaux d’interrogatoire et des expertises. Tout cela n’est que du papier, et pourtant on parle de preuves. Nous n’avons jamais dit que le dossier était léger en raison de son poids, mais bien en raison de l’absence de preuves de crimes », a-t-elle ajouté.

Dalila Ben Mbarek a ensuite souligné qu’aucune référence n’avait été faite sur le plateau de la chaîne au rapport de clôture de l’enquête. Seul le rapport d’expertise, réalisé par un expert privé, a été évoqué. Ce rapport, publié sept mois après l’arrestation des accusés, a été critiqué par l’avocate. « Cet expert privé est spécialisé dans plusieurs domaines et, lorsqu’il a examiné le téléphone de Khayem Turki, il a proposé des interprétations personnelles, comme celle suggérant que Khayem était déprimé parce qu’il n’avait pas été nommé chef du gouvernement, ce qui l’aurait poussé à vouloir renverser Kaïs Saïed. Ce même expert est impliqué dans toutes les affaires de complot, y compris celle d’Abir Moussi, où il a également été sollicité. Lorsque nous avons déposé notre recours, le juge d’instruction l’a convoqué, et l’expert lui a répondu qu’il avait été chargé d’élaborer les profils des accusés. Le juge n’a d’ailleurs pris en compte qu’une infime partie de ce rapport, tant il manquait de neutralité et de professionnalisme », a-t-elle poursuivi.

Enfin, elle a souligné que ce qui a été présenté comme un « plan pour renverser le pouvoir » était en réalité une feuille de route destinée à être dévoilée lors d’une conférence de presse. Elle n’avait rien de secret et ne prévoyait en aucun cas la destitution du président de la République. « Il s’agissait de proposer, dans le cadre d’un dialogue national, un plan pour sortir du cercle putschiste instauré depuis le 25 juillet, afin de revenir à la légitimité en trouvant une solution concrète et objective à cette situation impossible. Il s’agissait d’une analyse politique, à partir de laquelle devait émerger un acte politique consistant à organiser un dialogue national, comme cela a été fait en 2013. Tous les éléments clés du dossier ont été écartés. Les accusations concernant les armes, les révélations fracassantes et les preuves irréfutables… où sont-elles ? Pourquoi se contenter de lire un rapport d’expertise si elles existaient vraiment ? », a-t-elle conclu.

 

 

M.B.Z

 

 


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