Aéroport Roissy : des bagagistes impliqués dans un trafic de cocaïne

Un vaste trafic de cocaïne entre la France et le Brésil, impliquant des bagagistes de l’aéroport de Roissy, démantelé

Un réseau international de trafic de cocaïne, actif depuis plusieurs mois entre le Brésil et la France, a été démantelé. L’enquête a révélé l’implication de bagagistes travaillant à l’aéroport parisien de Roissy-Charles-de-Gaulle. Sept personnes ont été mises en examen, a-t-on appris samedi de sources concordantes.

Selon la gendarmerie, cette affaire « illustre la capacité des organisations criminelles à corrompre des agents aéroportuaires, en ciblant notamment des cadres intermédiaires jusque-là inconnus de la justice ».

Le 3 juin, une vaste opération a été menée dans l’Oise, le Pas-de-Calais, la Seine-et-Marne, le Val-de-Marne, le Val-d’Oise et la Seine-Saint-Denis. Elle a mobilisé 105 gendarmes et plusieurs unités spécialisées. Huit personnes ont été interpellées.

Ces arrestations s’inscrivent dans le cadre d’une information judiciaire ouverte le 22 janvier par le parquet de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Paris, pour trafic de stupéfiants en bande organisée, association de malfaiteurs et blanchiment.

Sept des personnes arrêtées ont été mises en examen vendredi. Deux ont été placées en détention provisoire, quatre sous contrôle judiciaire, et la dernière a demandé un débat différé devant le juge des libertés et de la détention.

L’enquête a débuté fin 2024, après la découverte de deux cartons contenant 45 pains de cocaïne — soit environ 50 kilos — lors d’un contrôle de sûreté à Roissy, effectué par la Section de recherches des transports aériens (SRTA), selon une information confirmée par Le Parisien.

Grâce à des techniques spéciales d’enquête, les enquêteurs ont pu cartographier un réseau structuré, principalement actif en Seine-Saint-Denis. Celui-ci s’appuyait sur des employés et cadres d’une société aéroportuaire pour faire sortir chaque mois entre 20 et 50 kilos de cocaïne de l’aéroport.

Lors des perquisitions menées le 3 juin, près de 500 000 euros d’avoirs criminels, plus de 100 000 euros en espèces, cinq véhicules, une maison, une arme de poing ainsi que des articles de luxe (bijoux, vêtements, parfums…) ont été saisis.

Avec AFP