Abdelkader Boudriga : l'économie nationale est incapable de créer des emplois garantissant une vie digne
Abdelkader Boudriga : lconomie nationale est incapable de crer des emplois garantissant une vie digne
Le président du cercle des financiers tunisiens, Abdelkader Boudriga a indiqué que l’économie nationale était incapable de créer des emplois garantissant des revenus respectables et une vie digne.
Invité le 18 septembre 2024 à « Expresso » de Wassim Ben Larbi sur Express Fm, Abdelkader Boudriga a affirmé que près de 55 millions de personnes prendront leur retraite d’ici 2050. Afin de remplacer ces personnes, dont 60% représentent des emplois de qualité, l’Europe mise sur la fuite des cerveaux depuis les autres pays.
Abdelkader Boudriga a considéré qu’on ne pouvait pas espérer développer des stratégies financières ou économiques en l’absence de données fiables et précises. Il a évoqué, à titre d’exemple, l’absence d’une estimation du taux de croissance du troisième trimestre de 2024 ou l’impossibilité de suivre en instantané les stocks de certains produits tels que les pommes de terre. Abdelkader Boudriga a considéré que les chiffres relatifs à l’investissement reprenaient essentiellement des intentions et non des projets concrétisés.
« Il y a, aussi, la question du stress hydrique… Elle représente un sujet crucial… On en parle depuis des années… Le mode de développement économique actuel ne permet pas de dépasser les 2,5% et les 3% de croissance… Sans des taux de croissance de 6% ou 7%, on ne pourra pas créer des emplois de qualité », a-t-il dit.
Abdelkader Boudriga a mis l’accent sur l’importance de l’économie à impact. Il a expliqué que la question du développement ne devait pas se limiter aux régions intérieures, mais aussi aux grandes villes. Il a considéré que la Tunisie pouvait se transformer en un hub de digital learning. Il a affirmé que les startups s’installaient à l’étranger en raison de la législation en vigueur et qu’il s’agissait d’une forme de fuite des talents.
Le président du cercle des financiers tunisiens a appelé à encourager les jeunes à entreprendre et à revoir les législations en vigueur de façon à les inciter à créer leurs entreprises ou à se lancer en tant que consultants et freelanceurs. Ceci est, selon lui, tributaire de la révision du code de change. Il a appelé à l’adoption d’une approche basée sur l’encouragement et l’exploitation du potentiel existant et non sur le contrôle.
S.G
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