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76e édition du Festival de Cannes (Competition officielle) : Des films marquants sur la Croisette 

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La deuxième semaine du festival de Cannes a été marquée jusqu’ici par l’inénarrable : « Les feuilles mortes » du Finlandais Aki Kaurismaki.

L’auteur-réalisateur du remarquable « l’homme sans passé », Grand prix du jury de Cannes 2002,  nous plonge avec son nouvel opus en lice pour la Palme d’Or, dans l’atmosphère d’une  banlieue ouvrière d’Helsinki où il met en scène,  dans un style tragi-comique, une tendre et poétique histoire  d’amour. Dans des décors en décrépitude, froids et sordides de la banlieue, telle cette  usine figée dans le temps et ces habitations lugubres et sans vie, un homme et une femme se rencontrent fortuitement, dans un Karaoké. Elle, est employée dans un supermarché et lui, est ouvrier dans la métallurgie. Ces deux personnages, façon âmes errantes,  souffrent de solitude et d’ennui, n’ayant jamais connu l’amour, leurs vies mornes et vides de sentiments ne ressemblent à rien. Et le coup de foudre qu’ils ressentent l’un pour l’autre, représente pour eux, une occasion et une aubaine afin d’émerger, enfin, de la solitude et de l’ennui. Mais tout se complique par manque de communication entre eux.

À travers cet univers ruisselant de spleen et de mélancolie, Kaurismaki, agite, en fait, un thème social, sur fond de la guerre en Ukraine :  la marginalisation et la desarticulation de la classe ouvrière, l’exploitation des hommes et la violence qui imprègne le monde.

Et les partis- pris du style minimaliste et de l’humour noir ne font qu’accentuer la déperdition et le mal être de ces personnages rongés par l’ennui et le vide sentimental. Quoi de plus normal, donc, qu’ils cherchent à se réfugier contre la guerre et le néant qu’ils ressentent, dans l’amour. D’où cette douce mélancolie teintée d’humour qui fait la force du film subtilement interprété par Martti Suaosalo et Alma Poysti. Il ne serait, donc, pas étonnant de voir  » Les feuilles mortes » figurer dans le Palmarès du jury de cette 76e édition.

« Anatomie d’une chute »  

Autre film ayant, durant cette deuxième semaine du festival, marqué la Croisette, et impressionné un grand nombre de festivaliers et de cinéphiles : « Anatomie d’une chute » de la Française Justine Triet . Quatre ans après avoir présenté son film « Sybil » en compétition, la réalisatrice, est de retour avec ce nouvel opus mettant en scène les relations  troubles entre un couple vivant loin de la ville. Sandra est écrivaine et son époux est professeur, leur fils Daniel âgé de onze ans et malvoyant  découvre, un jour, son père mort sous le balcon de la maison. Sandra est suspectée d’avoir tué son mari. Meurtre ou suicide ? Une enquête est ouverte et un an après son fils témoigne à son procès.

À travers ce film, la réalisatrice procède à une dissection du couple en général. En recourant à une sorte de parabole et un parallèle entre la chute d’un corps et celle du couple. Elle en profite, donc, pour explorer les rapports du couple sous tous les angles, psychologique, sentimental, social et autres révélant au fil du récit la complexité de son personnage féminin et des relations dans un couple. Entre genre thriller et film de procès le scénario, bien ciselé, s’égrène dans une mise en scène maîtrisée recourant à plusieurs reprises à des plans en plongée et en contre plongée exprimant, ainsi, une sorte de verticalité en relation avec le mouvement de la chute et de la quête de la vérité. L’interprétation des acteurs, Sandra Hulles, notamment, dans le rôle de l’épouse et écrivaine est remarquable et pourrait rafler un prix d’interprétation. Pourquoi pas ? « Anatomie d’une chute » pourrait, également, être présent dans le palmarès du jury de cette 76e édition. Le prix du scénario par exemple.

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