Culture

49e édition du festival international de Dougga : Plus d’inclusion

Face au défi logistique de l’hébergement — la région ne disposant que d’un seul hôtel —, les organisateurs ont opté pour l’accueil des festivaliers chez l’habitant. Inspirée de pratiques déjà bien ancrées à l’international, cette formule conviviale s’inscrit dans le cadre du programme «Visit Dougga», lancé officiellement le 24 février 2025.

La Presse — Le festival international de Dougga revient, du 28 juin au 8 juillet, pour une 49e édition qui, comme celle de 2024, se tient dès le début de la saison estivale. L’idée étant de ne pas chevaucher sur les autres festivals qui se tiennent à partir de la mi-juillet.

Abritée par le magnifique site archéologique de Dougga, cette édition, en plus de ses spectacles, promet une véritable immersion dans la culture locale : découverte du patrimoine architectural, transmission de savoir-faire artisanaux, dégustation de spécialités régionales.

Côté scène, le festival reste toujours fidèle à son esprit libre et inclusif, en prônant diversité et  créativité à travers la programmation d’artistes qui franchissent les frontières du genre et de la tradition. 

Des concerts de rue gratuits viendront également animer les journées à Dougga et Téboursouk, mêlant raï, stambeli, malouf et autres musiques populaires. 

Face au défi logistique de l’hébergement — la région ne disposant que d’un seul hôtel —, les organisateurs ont opté pour l’accueil des festivaliers chez l’habitant. Inspirée de pratiques déjà bien ancrées à l’international, cette formule conviviale s’inscrit dans le cadre du programme « Visit Dougga », lancé officiellement le 24 février 2025. Une manière de stimuler l’économie locale, de favoriser les échanges humains et d’ancrer durablement le festival dans son territoire et sa communauté.

Revenons à la programmation; cette année, Dougga met en lumière des artistes qui repoussent les frontières et font dialoguer héritages, langages contemporains et expressions singulières. Entre traditions revisitées, sons alternatifs et formes hybrides, la scène s’annonce plurielle.

Pour l’ouverture, Eya Daghnouj puise dans les chants populaires tunisiens pour en proposer une relecture actuelle. Une voix claire, ancrée dans les récits du quotidien, portée par une approche vocale ciselée. « Tul8te », phénomène de la scène arabe alternative, arrive à Dougga avec une tournée remarquée, un prix Billboard Arabia 2024, et une présence grandissante sur les scènes européennes et américaines. Son énergie est brute, ses textes incisifs, son esthétique libre. Il incarne une nouvelle génération d’artistes qui bousculent les normes.

Cindy Latty rendra hommage à Oum Kalthoum, dans un concert orchestral dirigé par Mohamed Lassoued. Dotée d’une voix ample, expressive et d’une grande maîtrise du maqâm, elle offrira une traversée du Tarab, entre ferveur et élégance. JenJoon présentera une performance inédite avec orchestre et chœur. Une relecture de son répertoire, entre tensions urbaines, mémoire sociale et envolées lyriques. Amel Mathlouthi revient avec un concert électro-orchestral. « Afro Arabik Walzer Orchestra » mêle valses viennoises, rythmes gnawa et percussions d’Afrique de l’Ouest. Un laboratoire musical sans frontières.

«Lilly Lyons », nouvelle voix de la scène indiou—britannique, marquera les esprits avec son folk à la fois fragile et affirmé. Quant à « Norbi.art », accompagné par l’Orchestre Symphonique des Jeunes de Barcelone, elle proposera une rencontre rare entre musique symphonique et création contemporaine. Un moment suspendu dans le cadre majestueux du site de Dougga.

En clôture, Ragouj, de Abdelhamid Bouchnak, création librement inspirée du feuilleton culte tunisien, mêlera musique live, danse et performance dans une fresque vivante qui croise héritage populaire, énergie scénique et regard contemporain.


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